Je ne vais pas parler de tout mon voyage Sénégal en cet article, car j’aurai vraiment besoin d’un peu plus de temps pour ça. Je parlerai surtout des 2 journées que j’ai passé dans le village Dialagnol (Oréfondé) dans le Fouta (région de Matam) lors de mon circuit Sénégal.
Visite du village Dialagnol (Oréfondé) lors de mon voyage au Sénégal
Comme l’indique la carte au dessus, le village en question est au nord et à seulement quelques kms de la Mauritanie (moins de 20 km). Le village en question est celui dont Aam (mon hôte) est originaire et pour lequel l’opération une valise pour un village au Sénégal a été lancée.
Il m’a fallu seulement une journée (de 06h du matin jusqu’à presque minuit) non stop pour visiter toute la ville de Dakar avant de prendre la route vers Orefonde. Le bus a pris la plus longue et l’unique route vers cette région, Dakar, Saint Louis, Guédé, Matam. Le trajet a duré plus que 12 heures, c’était l’enfer une telle longue route et dans un bus loin d’etre confortable.
Arrivé à Dialagnol chez les Peuls
Arrivé au village Dialagnol, accueilli comme un roi, j’ai découvert la vraie « Teranga » sénégalaise (qui signifie l’hospitalité en Wolof). Aam m’a vite présenté sa famille, et ils sont bien nombreux. Nous avons déposé les valises, et partis faire un tour dans le village et les alentours. Par respect à leurs coutumes, les aides devraient être livrées au Chef du village « Diom Osmane Ba » cet homme assez âgé et qui travaille dans les champs toute la journée. Donc nous avions attendu le soir pour lui rendre visite, entre temps, comme un vrai Peul, j’ai vécu leur quotidien : agriculture, pêche dans la rivière, etc …Ce quotidien qui m’était très dur, mais très riche en découvertes. Je me découvrais, avec cette nouvelle vie, cette nouvelle famille qui m’avait adopté, et ce nouveau rythme ou le temps se limite à 2 moments de la journée, le lever et le coucher du soleil.
Et après le coucher du soleil, j’ai constaté que la crème « Mousticalm » est vraiment inefficace, j’avais l’impression qu’elle attirait les insectes et non l’inverse. Il m’a fallu bien couvrir mon corps, même remonter mes chaussettes au dessus de mon pantalon, vu les visites désagréables que j’ai eu sur mes jambes quand j’étais au sol…
Malgré la forte présence des Margouillats à tête jaune (Lézard local) et des grenouilles; les criquets, moustiques et autres insectes étaient là encore plus nombreux que leurs prédateurs. J’en ai du vidé mes chaussures avant de les mettre pour partir rencontrer Diom Osmane Bas. Le chef du village est un homme d’une grande sagesse, d’une modestie et d’un grand coeur comme tout les habitants des terres de Teranga. Nous lui avons remis les aides, et il en était super content et a bien exprimé ses sentiments en Pulaar (Aam était le traducteur), comme quoi c’est pas si dur d’offrir un peu d’amour à ces gens. Et cet amour ils en ont bien besoin, j’ai vécu trop d’émotions en moins de 24 heures sur ces terres, avec des « humains » plus qu’agréables.
Départ vers Matam et la route vers Tambacounda
Le lendemain j’étais parti voir le terrain ou sera construite la nouvelle école de ce village, qui portera le nom de la légende M’Bedi*, ce nom qui m’a été aussi attribué par les locaux tout comme Jérémie (fondateur de l’association Soleygnol). Ensuite parti à l’école du village voisin leur donner des livres pour la bibliothèque et quelques fournitures scolaires pour les élèves (voir les images au dessous).
L’après midi, nous avions tous été invité à un baptême d’un bébé (7eme jour depuis sa naissance) et nous avions mangé du Thiébou yap, et je l’ai fait avec mes mains comme les locaux et ça n’avait pour effet que me faire apprécier encore plus par ces braves gens qui malgré le manque de moyens et leurs quotidiens si durs, savent garder de beaux sourires. Mais faute de temps, surtout à cause des longues heures perdues dans les transports publics pour faire les longs trajets sur des routes difficiles, je n’ai pu me permettre de rester plus que 2 jours dans ce si beau village et j’ai du le quitter pour continuer mon trip au Sénégal, vers la ville de Tambacounda dont je parlerai dans une prochaine note.
D’ici la ceux qui ne veulent pas attendre, des photos et des vidéos sont déjà disponibles sur la page facebook.