Jamais, je n’ai cru pouvoir faire une chose pareille en Tunisie. Jamais je n’ai entendu parler de grottes en Tunisie. Et pourtant elles existent et elles sont bien nombreuses. Malheureusement le tourisme écologique autant qu’il prend de l’ampleur partout dans le monde, en Tunisie ça reste toujours en grand retard, par rapport aux autres pays tel que notre voisin le Maroc.
Bref, j’ai découvert l’existence d’un petit nombre de clubs de spéléologie, peu médiatisés, mais l’important qu’ils existent. Une amie m’en avait parlé et en me montrant quelques photos prises dans des grottes, m’avaient donné envie de vivre cette expérience. Surtout qu’une semaine avant j’ai eu le courage d’escalader 900 mètres d’altitudes avec des amis amateurs sans guide ou matos professionnel.
Mon amie m’avait passé les coordonnées du spéléologue de la ville de Zaghouan. Un homme dans les 50aines, respectueux, poli et surtout qui connais bien son métier. Je l’avais appelé et j’ai pris un rendez vous pour une demi journée de spéléologie. Avec un autre pote on a pris la route vers Zaghouan pour y être à 9 :00 du matin. Tout ça ne nous coûtera que l’équivalent de 10 € par personne, location de matériel comprise.
Arrivés au club de spéléologie, on y trouve notre spéléologue entrain de nous préparer le matériel. On était restés, entre temps, contempler « la caverne d’Ali Baba » et oui, ce dernier Mr Tiouiri a une bonne petite collection d’objets retrouvés dans les montagnes et les grottes, entre des beaux rochers, ou des restes d’armes et matériels de la 2éme guerre mondiale.
On a pris la route vers le plateau de «Sidi Bou Gabrin », mais un peu avant d’y arriver on a pris un petit sentier à droite, escalader une dure montagne sous un soleil super chaud pendant 45 minutes. Arrivés à un premier coin de repos, on en avait profité pour enfiler les tenues, casques et le reste du matériel. Dix minutes après on avait continué l’escalade, pour arriver après quelques courtes minutes à notre « grotte » elle n’était qu’un petit trou invisible de loin.
Corde suspendue à travers le trou, quelques instructions à prendre au sérieux avant de descendre. Et oui ça ne rigole pas, faut bien faire attention et bien écouter le spéléologue Mr Tiouiri, car être suspendu dans un trou profond, et que sa vie dépends de la corde, c’est une des montée d’adrénaline qu’on ne ressent pas toujours. Quand c’était mon tour, je n’ai pas caché ma peur, mais je l’ai surpassé, j’ai réussi à descendre à peu prés 10 mètres avec la corde dans la première partie de la grotte. Arrivée déjà on voyait quelques, perles de la beauté de la mère nature. Mr Tiouiri nous informe qu’on va encore descendre presque la même distance une 2eme fois. Effectivement, pour la deuxième descente déjà, fini la peur, on a appris à faire confiance à notre guide, à notre corde, mais aussi à ce qu’on avait appris. En bas tout un autre monde, ce que je voyais à la télé, j’y étais. Stalactites, stalagmites, d’une beauté que je ne trouve pas comment l’exprimer, vaut mieux que je vous laisse découvrir à travers les photos prises.
Albums : Spéléo 2009, Spéléo 2010