Oudhna ou Uthina est se trouve à 30 km au sud de Tunis, sur la route de Zaghouan. On sait peu sur ses origines, les fouilles n’étant pas terminé. Mais au vu de son nom Uthina, elle ne pouvait être que numide. D’après les inscriptions trouvées sur place, il ressort que la cité fut l’une des premières colonies d’Afrique à l’époque d’Auguste. Elle se développa durant la période romaine et connu son plein essor au IIe et IIIe siècle après J.C.
La journée s’annonçait dure, une pluie sans cesse depuis tôt le matin, mais par chance, s’est arrêté vers les alentours de notre heure de rendez vous. Nous étions quand même assez nombreux pour un temps pareil et pour un jour au cours de la semaine. Rubans roses attachés sur nos voitures, et c’est parti. Premier arrêt était du coté des Aqueducs sur la route pour quelques minutes d’admiration, photos étaient interdites, pour raison de zone militaire. Quelques minutes après on avait repris la route. Arrivés sur le site, étant un jour férié, l’entrée pour les locaux et les résidents était gratuite. On avait garé les voitures, tout le monde s’est rassemblé et c’est parti pour la visite.
La boue nous avait accueilli dés les premières secondes, premier arrêt sur l’image du plan du site, pris en photo pour faciliter la visite « sans guide ». Première étape c’était le tour de l’amphithéâtre, agréablement surpris une grande partie était toujours bien préservée. L’état de la scène, avait donné des idées de combats de boues, mais aucune des charmantes demoiselles n’avait accepté de nous faire plaisir. Ce n’est pas grave, on leurs avait préparé une bonne marche dans des collines bien étendues, ou faut vraiment faire attention, plein de trous bien profonds, y sont cachés par des herbes.
Arrivés à l’endroit prévu de pic nique. On a fait de notre mieux pour ne pas déranger une jeune étudiante qui préparait sa thèse en étudiant des rochers dans le coin. On a bien mangé, rigolé, tombé enceintes pour certains. On s’était dirigé vers une partie de site ou on avait prévu une visite dans les tunnels avec nos lampes torches… Les filles se sont divisées en deux groupes, les plus courageuses pour s’aventurer dans un noir total, et les moins courageuses qui sont restées contempler une gravure de « zigounette » à l’entrée principale des tunnels, que surement nos ancêtres voulaient seulement indiquer la direction du ciel sans arrières pensées. Et c’est la dedans qu’un moment, je me suis retrouvé séparé du groupe, seul dans un tunnel profond, et à cet instant la que j’ai pensé à ce que je ne devais pas, toutes mes peurs d’enfance, je tremblais et j’avais peur que la lumière de ma lampe tombe sur quelque chose que je ne dois absolument pas voir, pour pouvoir dormir le soir tranquille, heureusement à part une « seule » et unique chauve souris dans le plafond, je n’ai rien vu de grave. L’aventure dans le noir était le coup de cœur de la journée, une petite sensation qu’on ne vit pas souvent. La visite des tunnels et l’admiration de « la zigounette historique » étaient finies, le groupe s’était dirigé vers le capitole pour des séances photos, mais sur la route on s’était arrêté plusieurs fois pour admirer les mosaïques en très bon état de certaines anciennes villas qui étaient sur les lieux. La visite du site est presque finie, retour à l’amphithéâtre pour un peu de repos. Les filles voulaient se rattraper, après avoir refusé le combat de boues, proposaient un jeu de mime, ce jeu n’intéressaient pas trop nos perturbateurs, ces derniers ce sont mis à chanter l’hymne du groupe, dans une synchronisation quasi parfaite :
Oh kalélééé
Tchiki Tchiki Tambaaaaaaa
Moucha moucha moucha
Oh oh oh oh oh …